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Le divorce est un terrain miné d’émotions. Parmi les questions les plus épineuses de cette procédure figure la division des biens communs aux ex-conjoints. Si la question trouve une place prépondérante dans toutes les législations du monde, elle n’est pas appréhendée et traitée de la même manière. Comment la question du partage des biens est traitée en France, en Suisse et aux USA ?
Quels sont les grands principes régissant le partage des biens ?
Les différentes approches légales révèlent deux grands régimes matrimoniaux. D’une part, le régime de la séparation des biens. Pour tout savoir sur comment est traitée la question du partage des biens lors du divorce dans les grandes législations du monde, cliquez sur ce lien maintenant. En effet, dans le régime de la séparation des biens, chaque époux conserve, après le divorce, la propriété exclusive des biens qu’il a acquis avant ou pendant le mariage.
Autrement dire, le partage n’affectera en rien la propriété de ces biens. D’autre part, vous avez le régime de la communauté des biens. Dans ce régime, une partie ou la totalité des biens acquis durant l’union sont considérées comme communs aux époux. Par conséquent, ils doivent être partagés lorsque le divorce sera prononcé. Généralement, les époux ont la possibilité de choisir le régime sous lequel ils veulent se marier. C’est le principe de la liberté matrimoniale. La loi impose, à défaut de choix, un régime légal.
Que sert-on de la division des biens dans la législation française ?
La France a érigé la communauté réduite aux acquêts comme le régime légal. Conséquence, lorsqu’au moment du mariage, les époux n’expriment pas leur volonté sur un régime, c’est ce régime qui s’applique au partage des biens lorsque le divorce intervient. Selon le régime de la communauté réduite aux acquêts, tous les biens acquis avant le mariage restent la propriété exclusive de l’époux acquéreur.
À l’opposé, tous les biens acquis dans l’union tombent dans la communauté des biens et doivent être partagés équitablement lorsque le divorce sera prononcé. La législation française prévoit aussi une indemnité compensatoire pour tout époux ayant contribué, de manière inégale, au patrimoine commun. Toutefois, lorsque le divorce est par consentement mutuel, c’est-à-dire lorsque les deux époux manifestent la volonté de rompre le lien matrimonial, la loi offre la possibilité aux époux de convenir entre eux du partage des biens. En revanche, lorsque le divorce est contentieux, c’est le juge qui décide du partage.
Comment est appréhendé le partage des biens dans la législation suisse ?
Le régime légal en Suisse, c’est celui de la participation aux acquêts. Selon ce régime, chaque époux conserve la propriété exclusive des biens qu’il a acquis avant ou durant le mariage. Ces biens sont considérés comme des biens propres. Toutefois, les époux doivent se partager la moitié des gains réalisés durant le mariage. Ce sont les acquêts.
Selon des règles précises et bien établies par le Code civil suisse, la répartition est effectuée lors du divorce. Il faut souligner que la Suisse adhère également au principe de la liberté matrimoniale. Dès lors, les époux peuvent choisir de régir leur mariage par la communauté des biens ou par le régime de la séparation des biens. Néanmoins, la condition sine qua non, pour qu'une telle option, soit valide, c’est qu’elle soit consignée dans le contrat de mariage.
La législation américaine et le partage des biens après le divorce
Il faut mentionner, pour commencer, que les USA constituent un État fédéral. En raison de leur statut, la législation en matière de divorce varie d’un État à un autre. Néanmoins, à analyser de près, on peut distinguer deux grands systèmes. Il y a d’un côté, les États dits « common law » et les États dits « community property ».
Dans les premiers, chaque époux conserve la propriété des biens acquis avant et pendant le mariage. Ici, les biens communs sont divisés selon une approche d’équité. Dans les autres États, tous les biens acquis durant le mariage tombent dans la communauté des biens. Ils seront, par conséquent, partagés à parts égales lorsque le divorce sera prononcé. Les biens propres, c’est-à-dire ceux acquis avant le mariage, ne sont pas affectés par la division.